Sa vie profane
Né le 23 juillet 1847 à SAINT-DENIS de La REUNION.
Décédé le 26 décembre 1905 à PARIS.

• Maire de SAINT-BENOIT (La REUNION)
• Député de La REUNION de 1893 à 1905
• Sénateur en 1905
• Président du Conseil général de La REUNION de 1887 à 1888.

Fils de Charles Brunet qui fut conseiller général de la Réunion, neveu de-Sully Brunet qui représenta la Réunion à l’Assemblée législative de 1830, Louis Brunet fit ses études classiques dans son île natale.
Engagé volontaire dès le début de la guerre de 1870, comme simple soldat, il fit toute la campagne et la termina comme sous-officier.
Après la défaite il regagna la Réunion, où il se mêla au mouvement politique de l’époque et fonda divers journaux républicains. Sa collaboration au Ralliement, aux Communes, à la Revue bourbonnaise lui valut une brillante réputation de polémiste.
Dès que les élections municipales furent rétablies, il fut élu maire de Saint-Benoît, importante commune réunionnaise dont il devint, plus tard maire honoraire. Il accéda en même temps au conseil général et présida l’assemblée départementale de 1887 à 1888. En cette qualité, il préconisa la création d’usines coopératives pour les planteurs.
Le prestige dont il jouissait dans son île, l’amena à se présenter aux élections législatives du 3 septembre 1893 dans la 1re circonscription de la Réunion. Il fut élu au premier tour de scrutin par 4.976 voix contre 3.172 à M. Edouard Le Roy, député sortant.
Inscrit au groupe républicain, il appartint à diverses commissions spéciales, dont la Commission chargée de l’examen des projets de loi relatifs aux colonies. Il se montra particulièrement, il préconisa la création d’un Ministère des colonies (1894); réclama la réforme du régime colonial (1895), et prit une part importante à la discussion du budget des colonies des exercices 1895, 1896, 1897 et 1898. Il déposait dans le même temps un projet de résolution tendant à la révision des lois constitutionnelles (1896), et cette même année, une proposition d’organisation de Madagascar en supprimant l’hégémonie hova et en confiant l’administration de chacune des autres peuplades à un Résident particulier.
Réélu aux élections générales du 8 mai 1898, au premier tour de scrutin, par 5.464 voix contre 3.923 à M. Georges Garros, Il s’inscrivit au groupe Républicain radical progressiste et entra à la Commission des colonies et à la Commission du commerce et de l’industrie. Comme sous la précédente législature, il participa à la discussion du budget des .colonies de chaque exercice, se préoccupant tout spécialement de celui de la Réunion. Il s’intéressa en outre à la défense générale des colonies (1900), et interpella le Gouvernement sur la situation des agents du commissariat et du service de santé des troupes coloniales (1902), tandis qu’il proposait, la création de ports francs (1902) et l’abolition de la peine de mort (1902).
Il retrouva son siège aux élections générales du 27 avril 1902, au premier tour de scrutin, sans concurrent par 5.838 voix. Il s’inscrivit au groupe radical-socialiste et entra à la Commission de comptabilité, à celle du suffrage universel, à celle des douanes et à celle des affaires extérieures, des colonies et des protectorats, dont il devint vice-président.
Toujours assidu aux discussions budgétaires, il s’intéressa au service militaire de deux ans lors du vote de la loi sur le recrutement de l’armée (1904).
Il demande, par voie de proposition de loi ou de résolution, l’organisation publique et administrative des colonies de la Réunion, de la Guadeloupe, de la Martinique et de la Guyane, (1902) et l’établissement de tribunaux de commerce dans les colonies (1904).
Auteur cette même année, d’une proposition de loi relative à la Haute Cour nationale de justice, tendant à revenir aux principes édictés par l’Assemblée constituante de 1891 : élection, tirage au sort, droit de récusation, il présenta dans son exposé des motifs, d’après des documents inédits, un magistral historique des causes soumises à cette juridiction depuis sa fondation, qui constitue une oeuvre à la fois politique, juridique et littéraire.
Il se présenta avec succès au Sénat, à l’élection partielle qui eut lieu le 8 janvier 1905, pour pourvoir au remplacement de M. Théodore Drouhet, décédé le 18 octobre 1904.
Membre du groupe radical-socialiste, il entra à la Commission des affaires extérieures et des protectorats, dont il devint le premier vice-président. Mais il ne put donner sa mesure à la Haute-Assemblée. La mort l’emporta brutalement, à Paris, le 26 décembre 1905, alors qu’il n’avait que 58 ans.
Ecrivain de talent, Louis Brunet a laissé un grand nombre d’ouvrages : Rifaud de Montaudevert, scènes de la révolution ; L’abbé Dermont, épisode de la commune ; A outrance, recueil de vers sur la guerre de 1870-1871 ; Gambetta (1870-1871); L’histoire de l’Association des francs-créoles de l’Ile Bourbon ; La France à Madagascar, étude historique et politique; Français toujours, de Marseille à Tamatave ; Fille de France ; L’oeuvre de la France à Madagascar (en deux volumes) ; etc. Il écrivit également de nombreux articles dans Le Matin, L’Eclaireur, La France, Le Rappel, Le Voltaire, Le National, La France de Bordeaux, Le Petit Marseillais, La Dépêche de Toulouse, etc.
(Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977))

Sa vie maçonnique
• Initié à la Loge « L’amitié », Ile de LA REUNION.

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